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Fermeture Alstom Belfort : Colère !

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Éric ALAUZET a tenu à réagir à la fermeture des activités de conception et de production du site historique de Belfort.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Besançon, le 8 septembre 2016.

 

Fermeture Alstom Belfort : Colère !

 

Je veux exprimer ma colère après l’annonce brutale de la fermeture du site de Belfort lors du comité de groupe européen réuni hier à Reichshoffen qui a fauché les salariés de l’entreprise à pleine vitesse. Les raisons de cette colère sont multiples.

 

La première porte sur la forme car aucun contact, aucun échange n’a été entrepris par les dirigeants de l’entreprise – notamment en direction des responsables politiques qui sont confrontés sur le terrain aux conséquences désastreuses – et cette annonce a été volontairement programmée afin d’empêcher toute tentative susceptible de discuter ce de projet funeste.

Si bien qu’à cet instant, nous ne disposons d’aucun élément de compréhension de ce qu’il se passe précisément. Par exemple on ne sait pas combien de postes seront créés à Reichshoffen alors qu’il faudra plus de deux heures aux salariés de Belfort pour s’y rendre en voiture si d’aventure une proposition de mutation leur était faite !

 

La seconde est liée à l’abandon par la SNCF et par l’Etat de la politique de fret alors que le site de Belfort tire sa spécificité de la fabrication des locomotives Fret. Dans ce contexte regrettable, il eut été urgent et crucial de réorienter la production du site depuis plusieurs années en anticipant la réalisation du « TGV du futur », la fabrication des trains Régiolis ou encore leur maintenance.

En somme, aucune volonté des dirigeants de l’entreprise de maintenir le site ne s’est concrètement manifestée, bien au contraire.

 

Plus globalement, on peut être excédé par l’absence d’une politique de localisation de la production. D’un côté, les grands succès d’Alstom à l’étranger s’accompagnent le plus souvent d’exigences de localisation de l’essentiel de l’activité dans le pays client. Ainsi, pour le grand marché obtenu aux Etats Unis (TGV Génération de Boston à Washington) 95% de la valeur sera captée sur place et seulement 5% bénéficiera à la France. Dès lors, on se demande quel est l’intérêt pour notre pays de prôner l’excellence, de détenir et de soutenir de grands fleurons multinationaux tels Alstom alors que les bénéfices pour notre pays sont réduits et que l’emploi se concentre principalement sur le bureau d’étude ?

De l’autre côté, notre pays manque du patriotisme économique et industriel qui devrait conduire à garantir le recours à l’emploi  local pour les chantiers français qu’ils soient attribués à des entreprises françaises ou étrangères.

 

Depuis le début du mandat, la situation et l’avenir de l’entreprise me préoccupent et tout particulièrement pour ce qui est du site d’Ornans, situé dans la circonscription de Besançon Est. Car si le projet « TGV du futur » présenté hier intègre le site d’Ornans, la fermeture du site de Belfort pourrait le fragiliser. Je rencontre régulièrement la direction et les représentants de salariés. J’étais d’ailleurs hier sur le site de la vallée de la Loue lorsque l’information a été donnée.

 

A ce stade il est donc impératif de faire toute la lumière sur la logique industrielle d’Alstom ; de clarifier la commande publique en France et ses échéances ; et de développer résolument une culture de localisation de l’emploi en lien avec la commande publique en France et les marchés français remportés par des sociétés étrangères.

Pour ce faire, je m’associe à la demande de la Présidente de la Région Bourgogne – Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY, de l’organisation urgente d’une table ronde associant le Gouvernement, Alstom et les élus locaux.

 

Éric Alauzet


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